Thierry Boiron remplace Valérie Lorentz-Poinsot en tant que directeur général des laboratoires Boiron. Il exprime sa gratitude envers son prédécesseur pour son travail acharné et annonce un nouveau cycle de développement ambitieux. Après avoir rejoint l’entreprise en 2000, Valérie Lorentz-Poinsot avait gravi les échelons jusqu’à devenir directrice générale en janvier 2019. Son départ marque la fin d’une ère, étant la première personne extérieure à la famille fondatrice à diriger l’entreprise lyonnaise.
Thierry Boiron se fixe comme objectif de mener à bien cette nouvelle phase dans un environnement complexe tout en assumant le risque qui accompagne cette ambition. Les laboratoires homéopathiques basés à Messimy connaissent une période de transition importante avec ce changement de direction. Avec plus de 70 % du capital détenu par la famille fondatrice, Thierry Boiron prend les rênes dans un contexte stratégique crucial pour assurer le succès futur de l’entreprise.
La nomination de Thierry Boiron représente un tournant significatif pour les laboratoires Boiron, marquant le passage d’une gestion externe à une direction familiale. Cela souligne l’importance accordée aux racines et à la vision originelle des fondateurs. L’évolution vers un nouveau chapitre sous la direction de Thierry Boiron s’annonce pleine de défis mais aussi porteuse d’opportunités pour l’avenir des laboratoires homéopathiques bien établis depuis plusieurs décennies.
Chef face à la tempête
Valérie Lorentz-Poinsot a dû relever de nombreux défis en prenant les rênes de l’entreprise familiale. Suite au déremboursement de l’homéopathie, des mesures drastiques ont été prises pour maintenir la rentabilité. Cette situation a conduit à la suppression d’un tiers des emplois et à la fermeture d’une usine.
Pour contrer ces pertes, une diversification des activités a été lancée avec succès. Des nouveaux produits tels que les tests Covid, des spécialités homéopathiques et des gammes de phytothérapie ont vu le jour. De plus, une expansion internationale a permis à Boiron d’augmenter ses ventes significativement.
Aujourd’hui, près de la moitié du chiffre d’affaires de Boiron provient d’Europe et des États-Unis, marquant ainsi un tournant positif pour l’entreprise dans un contexte économique complexe.
Faibles recettes
Le chiffre d’affaires de la société a chuté de 604 millions d’euros à 493 millions d’euros entre 2018 et 2023, principalement en raison de la baisse des ventes de tests Covid et des médicaments homéopathiques. En France, le marché a reculé de 14,2 %, engendrant une perte de revenu significative.
La baisse des ventes a entraîné une diminution drastique du résultat opérationnel, qui est passé de 50 % à seulement 42 millions d’euros. La famille Boiron possède une grande partie de l’entreprise, avec plus de 70 % du capital et plus de 78 % des droits de vote. Anabelle Flory-Boiron a pris la présidence du conseil d’administration après avoir occupé différents postes au sein de l’entreprise.
Malgré les défis rencontrés par l’entreprise, sa structure actionnariale reste majoritairement contrôlée par la famille Boiron. Les pertes financières ont mis en lumière la nécessité pour l’entreprise d’adapter sa stratégie commerciale pour surmonter ces difficultés et retrouver stabilité et croissance dans un contexte économique changeant.
