Pacte vert : les députés européens valident un texte-clé sur la biodiversité – Renforcer la protection des espèces menacées

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Le Parlement européen a approuvé une législation pour protéger la biodiversité. Les États devront réparer les écosystèmes endommagés. Cela suscite l’opposition de la droite et des organisations agricoles.
La nouvelle loi exige que les pays de l’UE mettent en place des mesures pour restaurer 20% des terres et espaces marins d’ici 2030. Des habitats spécifiques comme les zones humides, les forêts, ou encore les rivières sont concernés par cette mesure.
Les eurodéputés de gauche et du centre ainsi que certaines ONG environnementales se félicitent de cette avancée malgré la forte opposition politique et agricole.

Fureur des conservateurs

Lors de l’adoption d’un mandat de négociation en juillet dernier, le Parlement européen a fortement vidé le projet législatif relatif à la protection des terres agricoles. Malgré la mention initiale d’un objectif indicatif visant à étendre les zones « à haute diversité » sur 10% des terres agricoles de l’UE, cette disposition a été supprimée sous la pression des conservateurs. De plus, l’article ciblant spécifiquement les terres agricoles a également été éliminé par le Parlement. Bien qu’il ait été réintroduit lors des pourparlers avec les États membres, il est apparu dans une version moins contraignante.

En vertu de l’accord final, les États devront travailler à atteindre « des tendances en hausse » pour certains indicateurs tels que les papillons, le carbone présent dans le sol et les terres agricoles « à haute diversité ». De plus, au moins 30% des tourbières drainées utilisées en agriculture devront être restaurées d’ici 2030, avec au moins un quart devant être réhumidifié. Cependant, cela suscite des inquiétudes chez certaines parties quant aux possibles impacts négatifs sur les rendements agricoles malgré certaines flexibilités prévues pour chaque État et des remises en eau facultatives pour les agriculteurs.