La distribution mondiale des vaccins contre le Mpox révèle de profondes inégalités entre les pays du Nord et du Sud. Malgré l’urgence sanitaire déclarée par l’OMS, l’Afrique, épicentre de l’épidémie, ne dispose que d’une infime partie des doses nécessaires :
- Besoin estimé : 10 millions de doses pour le continent africain
- Stock actuel : environ 215 000 doses (moins de 3% du besoin)
- Dons promis : près d’1 million de doses (insuffisant pour immuniser 500 000 personnes)
Cette situation met en lumière les enjeux géopolitiques de l’accès aux vaccins et souligne l’urgence d’une réponse internationale coordonnée pour endiguer la propagation du virus, particulièrement en République démocratique du Congo et dans les pays voisins.
Une répartition inéquitable des stocks de vaccins
La distribution inéquitable des vaccins Mpox soulève des questions éthiques et pratiques :
- Les pays riches disposent de stocks importants (ex: 2 millions de doses en Espagne) alors que les pays africains manquent cruellement de vaccins
- La production est limitée à deux fabricants : Bavarian Nordic (Danemark) et BM Biologics (Japon)
- Les obstacles à une distribution équitable incluent :
- Le coût élevé du vaccin (100-150€ par dose)
- Le manque de financement des plans de riposte sanitaire africains
- L’absence de commandes fermes pour stimuler la production
Vers une production locale de vaccins Mpox
La distribution des vaccins contre le Mpox soulève des enjeux géopolitiques similaires à ceux observés lors de la pandémie de Covid-19. Les pays riches s’empressent de sécuriser leurs doses, laissant les nations plus pauvres en difficulté. Cette situation met en lumière plusieurs problématiques :
- L’absence d’un mécanisme de coordination internationale efficace
- La question des brevets limitant la production locale dans les pays africains
- Le besoin de transfert de technologie pour permettre une fabrication autonome
- L’importance d’investir dans des solutions pérennes plutôt que de dépendre des dons
Pour résoudre ces défis, il est crucial que les pays africains développent leur propre industrie pharmaceutique et que les nations du Nord assouplissent leur position sur la protection des brevets. Cette approche permettrait de mieux répondre aux besoins sanitaires du continent africain, notamment pour les maladies endémiques comme le VIH, Ebola ou la dengue.
