salaire d'un cadre

Salaire d’un cadre : combien gagne un cadre supérieur ?

A LA UNE RH & MANAGEMENT

Le poste de cadre est synonyme de meilleure rémunération et d’une meilleure place dans la hiérarchie dans l’entreprise. Son salaire est bien évidemment plus élevé que celui des autres membres du personnel. Selon l’Apec, la rémunération médiane annuelle des cadres est fixée à 51 000 euros. Voici plus d’informations sur le salaire d’un cadre.

Quelques chiffres du marché des cadres en France

Pour l’Association pour l’Emploi des Cadres (Apec), le marché de l’emploi des cadres est en pleine forme. En effet, les recrutements de ces profils dans tous les secteurs ont augmenté de 11 % par rapport à 2017. Les entreprises leur offrent non seulement des contrats à durée indéterminé, mais aussi des contrats temporaires. Cela est dû aux difficultés de recrutements et aux besoins de replacement.

Cette situation de pénurie de candidats est un avantage pour les cadres qui exigent leur condition de rémunération. En 2019, le salaire moyen cadre était de 56 000 euros par an, quel quoi le secteur, l’âge ou l’expérience du candidat. Les cadres restent donc optimistes quant à l’avenir. Cadreemploi, un site de recrutement, a réalisé une étude qui révèle que 73 % des cadres pensent que le climat est favorable en ce qui concerne leur recherche d’emploi.

D’autre part, 6 cadres sur 10 voudraient démissionner de leur poste actuel s’ils trouvent des missions plus intéressantes et bien rémunérées.

Comment est déterminée la rémunération brute nette d’un cadre ?

Un salarié-cadre reçoit normalement un salaire élevé. Par exemple, les cadres régis par la convention collective Syntec perçoivent une rémunération brute de 1 983,60 euros minimum. S’ils sont en poste, ils peuvent recevoir un salaire pouvant atteindre 5 543,10 euros. D’un autre côté, les simples salariés tels que les techniciens et les agents de maîtrise perçoivent au maximum 2 355,80 euros.

Quoi qu’il en soit, la rémunération d’un cadre peut varier en fonction de la taille de l’entreprise. Typiquement, le salaire d’un cadre exerçant dans une grande firme internationale sera mieux payé que celui d’une startup ou d’une PME.

Le calcul du salaire-cadre brut en Net est très simple. Il suffit de déduire les charges patronales. À noter que les cotisations d’un cadre sont plus élevées que celles d’un simple employé. Elles sont de 25 %.

Prenons l’exemple d’un cadre qui gagne un salaire annuel brut de 40 000 euros. Pour connaitre son salaire annuel net, il faut multiplier 40 000 euros par 0,75, ce qui fait 30 000 euros, soit un salaire mensuel net de 2 500 euros.

L’Apec estime le salaire moyen d’un cadre à 56 000 euros annuels bruts. Cette rémunération est fixe et comprend aussi les primes, les indemnités et d’autres variables. Quant au salaire médian en France, il est fixé à 49 000 euros bruts.

Il convient de préciser que le salaire d’un cadre peut augmenter s’il dispose d’une grande expérience dans son domaine. Il varie également en fonction du nombre total des employés et du secteur d’activité de l’entreprise.

Voici un tableau récapitulatif des salaires des cadres en France établie à partir des données de l’Apec :

Fonction cadre Salaire médian en euro
Direction générale 70 000
Finance, comptabilité et gestion 55 000
Marketing, stratégie client et produits 55 000
Production industrielle et maintenance 54 000
Commercial, commerce, ventes 54 000
Achats 53 000
Logistique et transports 52 000
Informatique et systèmes d’information 50 000
Travaux et chantier 50 000
Process, méthodes et planification 48 000
Administrative organisation et juridique 48 000
Qualité et sécurité 48 000
Ingénierie, études, recherche et développement 47 000
Communication, création et culture 44 000
Santé, sociale et médico-sociale 43 000

 

Les charges sociales déduites de la rémunération des cadres

Certaines charges sont retranchées de la rémunération des cadres. Il s’agit des cotisations qui permettent d’assurer leur protection contre les éventuels risques de chômage, d’invalidité, de maladie et de maternité. Elles sont aussi utilisées pour assurer leur retraite.

En dehors des charges patronales qui sont assurées par l’employeur, certaines charges sociales qui sont assurées par les salariés et les cadres eux-mêmes. Elles sont réparties en trois catégories :

  1. Les cotisations dédiées à la sécurité sociale : elles garantissent la protection des cadres contre les risques nécessitant des sommes financières importantes. Il s’agit d’une maladie grave, d’un décès, des accidents de travail, d’une invalidité, etc.
  2. Les cotisations de retraite complémentaire : il s’agit d’un supplément à la retraite de base. Elles constituent une pension obligatoire pour tout cadre ;
  3. Les contributions sociales : elles sont utilisées pour alimenter les recettes de la sécurité sociale. Parmi elles se trouvent la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) ou encore la contribution sociale généralisée (CSG).

Les charges spécifiques auxquelles sont soumises les cadres

Tout salarié doit cotiser auprès de la sécurité sociale. Cependant, le statut de cadre oblige les cadres à payer des cotisations de retraite complémentaire plus élevée que la normale. Les salariés de la tranche 1 cotisent sont soumis à un taux de 3,15 % alors que le taux des cadres est fixé à 8,64 %. Au total, ils payent environ 25 % de charges sociales qui soustraient de leur salaire brut.

L’intérim : une solution plus économique

L’intérim est une solution plus simple pour les entreprises qui éprouvent des difficultés à recruter un profil à haut niveau d’étude. Une entreprise de travail temporaire peut trouver facilement un cadre intérim qu’un employeur seul. Il faut savoir que le secteur de l’intérim connait une faible progression en France depuis quelques années. Selon Prism Emploi, il a augmenté de 3,5 %.

L’intérim s’est plus développé dans les nouveaux secteurs tels que le digital, la médecine, la comptabilité, etc. Il est fréquent de voir des annonces de recherche de chefs comptables ou de secrétaires médicales. Quant aux salaires des travailleurs intérimaires, ils sont définis par les entreprises. Ils doivent être égaux à ceux que reçoivent les salariés en CDI au même poste et à la compétence égale.

Les intérimaires doivent aussi bénéficier des primes, des indemnités et tout autre avantage lié à leur poste. Après la signature du contrat de mission, l’entreprise de travail temporaire devient l’employeur du travailleur intérimaire. C’est elle qui a donc en charge l’émission de son bulletin de paie, le versement de son salaire, sa visite médicale…

Néanmoins, le salaire d’un cadre en intérim sera plus considérable que celui d’un salarié en CDI. En effet, les intérimaires reçoivent une indemnité de fin contrat et une indemnité de congés payés. Ces avantages s’ajoutent à leurs salaires mensuels et sont octroyés à la fin de la mission. Ils permettent de compenser un contrat de travail qualifié de précaire.

Que savoir du salaire d’un jeune cadre ?

Les services des ressources humaines des entreprises misent beaucoup sur les jeunes recrues. Ceux-ci bénéficient d’un package de rémunération encore appelé rémunération globale. Il comprend un salaire fixe, un salaire variable, des primes exceptionnelles et des avantages en nature.

Le salaire fixe d’un jeune cadre est une somme d’argent constante attribuée tous les mois de l’année. Elle est versée sur son compte bancaire en échange de ses services rendus à son employeur. Les cotisations sociales et les impôts sur le revenu sont prélevés de son salaire brut pour déterminer son salaire net.

Quant à son salaire variable, il n’est pas obligatoirement attribué au jeune cadre tous les mois. Il est composé des primes, des bonus et aussi des sommes versées au titre de l’épargne salariale.

Un jeune cadre peut aussi bénéficier d’autres avantages intéressants liés à son poste au sein de l’entreprise. Cela peut être un ordinateur portable, un téléphone, une voiture de fonction ou encore des avantages sociaux. Les entreprises mettent surtout en avant ces avantages qui complètent le salaire pour convaincre les candidats.

Les cadres juniors ou expérimentés peuvent toutefois négocier leur salaire. Même si l’entreprise a déjà fixé un salaire minimum pour un jeune cadre, il faut savoir qu’elle a toujours une marge de manœuvre.